tl;dr : Comprendre XARF
XARF est une norme qui aide les organisations à signaler efficacement les incidents de sécurité en ligne, à partager des informations de manière structurée et à prendre des mesures rapides contre les abus et les attaques malveillantes. Cela contribue à améliorer la cybersécurité en renforçant la coopération et l’automatisation des réponses aux incidents.
Reporter les abus via XARF
Qu’est-ce que XARF ? Un format de reporting d’abus
XARF est l’acronyme de eXtended Abuse Reporting Format ou Format de rapport d’abus étendu.
C’est un nouveau format visant à faciliter le reporting d’abuse à des propriétaires/gestionnaires de réseau.
Lancé à l’origine comme un effort communautaire ouvert, XARF est désormais la norme du secteur pour le partage des rapports d’abus de réseau.
Pourquoi XARF est-il plus efficace que l’ARF ?
À l’exception de l’ARF, le XARF est indépendant du support de transport sous-jacent, puisqu’il s’agit d’un simple document JSON qui peut être utilisé dans plusieurs canaux.
ARF est un standard qui permet de reporter un abuse mais il est exclusivement transmis par email à contrario du format XARF qui est un document JSON et peut donc être envoyé par tous les canaux possibles.
Critères | XARF | ARF |
---|---|---|
Compatibilité multiplateforme | Peut être utilisé sur tous les canaux : API, HTTP, email, etc. | Limité à l’email uniquement |
Automatisation du traitement | Format JSON permettant un traitement automatisé direct via des outils de gestion de sécurité | Automatisation limitée, nécessite des processus manuels pour le traitement des abus |
Facilité d’intégration avec des outils tiers | Simple à intégrer avec des systèmes de gestion des incidents et des outils tiers grâce à son format JSON | Intégration limitée, nécessite des développements supplémentaires |
Flexibilité et évolutivité | Adaptable à différents types de rapports d’abus (phishing, spam, malware, etc.) | Peu flexible, adapté uniquement aux rapports d’abus basiques |
Support de formats avancés | Supporte des formats d’abus complexes, avec plus de données structurées | Support limité aux données de base du rapport d’abus |
Pourquoi utiliser XARF ?
XARF peut être utilisé pour signaler différents types d’abus, par exemple :
- Le spam
- Les attaques par hameçonnage
- Les logiciels malveillants hébergés
- Le contenu illégal
- Les problèmes de droits d’auteur
- Attaques DDOS
L’avantage de l’usage de XARF est le fait de pouvoir facilement parser le contenu du JSON pour un traitement automatisé derrière.
Qui utilise XARF dans l’industrie des réseaux ?
Le format XARF a été créé par Abusix, partenaire d’Orange depuis 2024, et c’est ce qu’ils utilisent pour leur service de reporting d’abuse (normal).
Ils citent comme référence :
- Swisscom
- Mimecast
- Stackpath
- KPN
- Vodafone
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Comment le format de rapport d’abus est-il structuré ?
Le format de rapport d’abus, comme XARF, est conçu pour faciliter l’échange d’informations entre les systèmes et les gestionnaires de réseau. Il se structure de manière simple mais précise pour garantir une compréhension rapide.
- Identification de l’abus : chaque rapport commence par des informations de base sur l’abus signalé.
- Détails techniques : une section dédiée aux éléments techniques, comme les adresses IP, les timestamps et les URLs impliquées.
- Données supplémentaires : selon le type d’abus, des informations complémentaires peuvent être ajoutées, comme des captures d’écran ou des logs de système.
Cette structure permet non seulement une lecture rapide, mais aussi une automatisation du traitement des rapports grâce à sa compatibilité avec des outils de gestion de sécurité.
Comment automatiser le processus de reporting ?
Automatiser le reporting d’abus permet de gagner du temps et d’améliorer la réactivité face aux incidents. Voici comment procéder :
- Utilisation d’API : en intégrant des API compatibles avec le format XARF, vous pouvez envoyer automatiquement les rapports d’abus dès qu’ils sont générés.
- Traitement automatique des données : grâce à des outils d’analyse de logs et de sécurité, les informations contenues dans les rapports peuvent être traitées sans intervention manuelle.
- Alertes et notifications automatiques : configurez des systèmes de notifications pour informer immédiatement les équipes de sécurité dès qu’un abus est signalé.
Cette automatisation permet une gestion rapide et efficace des incidents, réduisant ainsi les risques pour l’entreprise.
Comment sécuriser le processus de reporting ?
La sécurité est un aspect essentiel du processus de reporting des abus. Voici quelques meilleures pratiques :
- Cryptage des rapports : veillez à ce que les rapports d’abus soient toujours cryptés lors de leur envoi et de leur stockage. Cela garantit que seules les personnes autorisées peuvent les lire.
- Authentification forte : mettez en place des protocoles d’authentification forte pour limiter l’accès aux rapports d’abus aux seules personnes concernées.
- Contrôles d’accès : assurez-vous que seuls les administrateurs et les équipes de sécurité ont accès aux données sensibles des rapports.
Ces mesures permettent de protéger les données des rapports d’abus contre les fuites ou les accès non autorisés.
Est-ce que le système de reporting est évolutif ?
Le système de reporting, en particulier avec des formats comme XARF, est conçu pour être flexible et évolutif. Grâce à sa structure JSON, il peut facilement être adapté à de nouveaux types d’abus ou à des changements dans les outils utilisés.
- Adaptabilité aux nouveaux formats : le format JSON permet d’ajouter de nouvelles informations sans perturber le système existant.
- Intégration avec de nouveaux outils : XARF peut être intégré à de nouveaux outils de gestion de sécurité, garantissant ainsi son évolutivité à long terme.
- Scalabilité : en utilisant des systèmes de cloud computing, vous pouvez facilement augmenter le volume de rapports traités sans impacter les performances.
Cela permet aux entreprises de rester agiles face à l’évolution des menaces.
Quels types d’abus peuvent être signalés ?
Le format XARF couvre une large gamme d’abus pouvant être signalés. Voici quelques exemples :
- Spam : les emails non sollicités envoyés en masse.
- Phishing : les tentatives de fraude visant à obtenir des informations personnelles.
- Malware : les logiciels malveillants ou les virus hébergés sur des serveurs.
- Contenu illégal : toute forme de contenu qui viole la législation en vigueur.
- Droits d’auteur : les violations des droits de propriété intellectuelle.
- Attaques DDoS : les attaques par déni de service distribué visant à perturber un réseau.
Cette polyvalence permet de répondre à une grande variété de situations d’abus.